La naissance de l’ensemble vocal
L’un d’eux déclara à la presse locale : « On a regroupé des copains aimant chanter ; on a commencé gentiment avec douze participants. »
Le groupe s’étoffe ; de douze choristes, on passe, au fil des années, à vingt, puis à trente, tous reliés par les mêmes passions : l’amour du chant et le plaisir de vivre ensemble une aventure humaine et amicale. Ils se retrouvent pour les répétitions hebdomadaires dans leur siège social, à Espoey (64).
Un essor rapide dû à la détermination de trois personnes.
Des personnalités marquantes et déterminées vont permettre au groupe de prendre un essor rapide : d’abord André Naude, le chef de chœur originaire de Séron, qui aime la musique, le chant, les langues aux belles sonorités, telles que le basque et l’espagnol, puis son ami Christian Barou dont l’hôtel servira, durant quelques années, de siège social et de lieu de répétition, et enfin Emile Rossillon, lui aussi issu des « Troubadours de l’Enclave », ancien professeur et proviseur de Lycée Technique et qui assura la présidence de 1996 jusqu’au 31 décembre 2007, quelques mois avant d’être emporté trop tôt par la maladie et enlevé à l’affection de ses proches et de ses amis chanteurs. Evoquant la vie de l’ensemble vocal, il avouait avant son grand départ : « Dans un esprit amateur, on s’amuse, on prend le temps de vivre. C’est pour nous un moyen de bien exister. C’est aussi l’envie d’apporter du plaisir aux amis. »
Le premier concert de Vaya con Dios eut lieu dans l’église du village de Lamarque-Pontacq, à la demande du curé de cette paroisse, l’abbé José de Uria, d’origine basque espagnole (était-ce prémonitoire ? Le groupe chanta par la suite de nombreux airs issus du folklore de ces deux peuples) et en présence de Jean Prat, ancien international et capitaine de l’équipe de France de rugby à XV, surnommé par les Anglais « Monsieur Rugby », aujourd’hui décédé, qui aimait le chant choral et désirait encourager le groupe naissant. La machine était lancée ! Les fans les plus fidèles étaient déjà présents lors de cette représentation.
Mais, au fait, pourquoi ce nom de Vaya con Dios ?
Les voyages
En 2001, à Istra, ville situé à 80 km de Moscou, le groupe Vaya con Dios représente la France au festival de musique populaire, chante devant 3000 personnes et interprète même, dans un silence religieux, La Marseillaise, à la demande du public russe. Il donne également un concert à Moscou dans le pavillon de l’opéra Tsaritsymo, domaine construit par Catherine II la Grande.
Viendront ensuite les tournées en Corse (une semaine de rêve !), au Portugal. En 2005, Cuba, la superbe île des Caraïbes où l’accueil fut chaleureux, et trois grands concerts à La Havane et Trinidad laisseront des souvenirs inoubliables. En 2006, l’Alsace et la Forêt Noire accueilleront les chanteurs.
Du 28 mars au 8 avril 2007, un long et beau déplacement en Argentine, dans la province de Salta, au pied de la Cordillère des Andes, à l’invitation du Docteur Gambetta, Ministre argentin de la Culture, permettra de découvrir un pays immense constitué de régions très différentes.
En Mars-Avril 2011 ils y étaient à nouveau invités avec, cette fois-ci l’opportunité d’un détour par le Brésil. En Octobre 2013, ils étaient en tournée au Québec, en Octobre 2014 à Barcelone et en Mai 2018 à Munich et en Bavière.
Le nouveau président Jean-François Bourrel
Depuis le 1er janvier 2008, le groupe est présidé par Jean-François Bourrel, enseignant dans un établissement catholique, ancien soliste du Chœur Toulouse Midi-Pyrénées ou CTMP et doté d’une superbe voix. Sa présence, appréciée par le chef de chœur et par les choristes, a permis à l’ensemble de progresser. Il a succédé à Emile Rossillon.
Cette chorale d’hommes, née en 1994, fêtera donc son trentième anniversaire le samedi 20 juillet prochain par un grand concert gratuit en l’église Saint-Martin de Vic en Bigorre ! Que de chemin parcouru ! Que de chants interprétés, de visages rencontrés, de plaisir accordé à des publics innombrables ! Le groupe Vaya con Dios est un bon ambassadeur de la culture pyrénéenne à travers les contrées et les pays visités. Souhaitons-lui bon vent, bonne route avec, forcément, des lendemains qui chantent et un répertoire apportant joie, amitié et espérance ! Remercions-le pour le bonheur qu’il apporte aux spectateurs, aux rêves qu’il suscite, aux évasions qu’il propose, aux prières qui s’élèvent grâce à lui dans le cœur et l’intimité des auditeurs !
Vaya con Dios, amigos ! …
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